Giselle B. Soubiran est une femme pionnière et visionnaire née pendant la 1re Guerre mondiale. Kinésithérapeute, elle suit des cours de psychologie et s’intéresse très tôt à la psychomotricité, discipline alors pratiquement inexistante comme technique de soin. Au début des années 50, elle rejoint le service du Professeur Julian De Ajuriaguerra au sein de l’hôpital Henri-Roussel Sainte-Anne. Ensemble, ils vont développer une profession de santé : la Psychomotricité. En 1967, elle fonde le 1er Institut de Formation au métier de Psychomotricien : l’ISRP (Institut Supérieur de Rééducation Psychomotrice).
Le traitement pharmacologique se développe au lendemain de la 2de Guerre mondiale, et les neuroleptiques apparaissent. Leurs effets tranquillisants changent la vie des patients qui souffrent de troubles psychiatriques comme le stress ou la dépression. Désormais, leur vie est presque normale. Certains patients souhaitent lutter contre la dépendance aux médicaments et à leurs effets secondaires indésirables. Ils sont en demande de solutions non médicamenteuses et d’approches alternatives.
Giselle B. Soubiran voit dans la relaxation un « remède » pour ces patients qui souffrent de maladies dites de civilisation. Elle développe une méthode innovante au service du psychomotricien, fusion entre la psychomotricité et la graphomotricité. Cette méthode de relaxation qualifiée de psychosomatique s’impose rapidement comme une thérapeutique complémentaire (les psychiatres posent l’indication de relaxation pour accompagner le sevrage pharmacologique progressif par exemple).
La méthode de relaxation Giselle B. Soubiran vise à renforcer l’équipement psychomoteur d’un patient pour lui permettre d’accéder à un état de détente. Elle s’adresse aux enfants, aux adolescents, aux adultes et aux personnes âgées.
La séance peut être réalisée en position allongée ou dans certains cas, assise.
Le psychomotricien propose des exercices psychomoteurs pour que le patient :
– prenne conscience de son corps et de ses tensions musculaires ;
– apprenne à différencier les sensations de tension et de détente ;
– et progressivement contrôle son niveau de tension musculaire.Le concept d’adaptation est central : il s’agit d’une méthode à proprement parler, mais la séance se fait à partir d’un bilan de relaxation, de l’état du patient et des objectifs thérapeutiques. La séance suit un protocole : temps de psychomotricité active et de verbalisation au début et à la fin de la séance, exercices psychomoteurs, détente approfondie et expression du vécu.
La méthode permet au patient d’apprendre à se relaxer tout seul.
Conformément aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), une prise en charge moyenne se compose de 12 ou 24 séances, avec un bilan d’évolution.
Innovante et évolutive, la méthode de Relaxation Psychosomatique de Giselle B. Soubiran s’est imposée en France et dans le monde : elle est aujourd’hui enseignée dans les près de 40 pays membres de l’OIPR (Organisation Internationale de Psychomotricité et de Relaxation), une association internationale scientifique présente en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, au Moyen-Orient et en Asie.
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